vendredi 11 décembre 2009

Soif

Je veux être un fleuve africain
Au cours gigantesque et torride,
Langui comme une plaine humide
Sous la main d’un soleil d’étain.

A l’angle où mon delta se forme
Je me divise en mille fils,
Dans mille virages m’enfile,
Liant des entrelacs énormes.

Non, je ne connais pas le choix :
Quand des creux m’appellent, je glisse
Vers eux tous ensemble et l’eau lisse
Se fend, mille bras, mille doigts.

Je vis mille vies étalées
Sous le soleil qui fait la moue,
Et je suis tous mes rêves flous,
Puis me mêle à l’amer salé.

3 commentaires:

La trace a dit…

C'est beau dis donc.
Je vois d'ici les image et je sens déjà le soleil d'Afrique.
On aurait pu ajouter un couplet sur la mangrove et son coté grotte d'arbres.

Crave a dit…

Jolie image la grotte d'arbres !

Anonyme a dit…

Mes chéris quels poètes.je suis bien fière!